[Biennale Africaine de la photographie]Kani Sissoko exprime sa féminité grâce à la photographie

Talentueuse, artiste, elle fait un travail remarquable avec la boîte magique « appareil photo »; nous sommes allés à la rencontre de Kani Sissoko. Une jeune photographe Malienne, qui a fait ses preuves dans les dernières Biennales Africaine de la Photographie.

Parlez nous de vous ?

Je suis Kani Sissoko, photographe professionnelle et mère d’un garçon. Après mes études secondaires , j’ai fait l’Institut National des Arts ( INA) filière « animation socio-culturelle »

J’ ai adhéré le monde de la photographie grâce à Aliou Bah, avec qui j’ ai beaucoup collaboré (notamment lors de la biennale de 2009). Ensuite, j’ai fait une session de formation avec Seydou Camara en 2014 (sous l’initiative d’ Aliou Bah). Et ce fut le début de mon histoire d’amour avec la photographie .

Qu’est ce vous aimez dans la photographie ?

Avant, j’aimais énormément l’art plastique et pour moi la photographie se limitait aux prises de vue des mariages et baptêmes (lol). Mais à travers ma collaboration avec Aliou Bah, à la biennale J’ai découvert et apprécié la photographie. J’ai vu que c’est un art, un univers riche et intéressant.

Pour moi la photographie est le meilleur moyen d’expression, elle me soulage et me libère.
J’ai exposé en off à la biennale Africaine de la photographie de 2015.
En 2017 j’ai fait 3 expositions à la biennale toujours en off. J’ ai exposé à la biennale « femme s’expose » en France. Et cette année je fait parti de deux projets. Pour ne citer que ces expositions….

Pourquoi vous choisissez la thématique « femme, genre.. » dans vos expositions ?

Mes œuvres parlent des femmes et de leurs conditions de vie, pourquoi ? Par ce que je suis une femme, je connais les défis auxquels elles font face, et c’est ce que J’ exprime dans mes œuvres. J’ exprime ma féminité à travers mes prises de vue.

Arrivez vous à être indépendante financièrement avec la photographie ?

Oui, la photographie me permet de subvenir à tous mes besoins. C’est un travail qui permet d’être autonome financièrement. Je prends en exemple Malick Sidibé, qui a eu énormément de choses avec la photographie. C’est vraiment un métier à part entière que nous devons valoriser chez nous.

Qu’ avez-vous comme conseils pour nos lectrices ?

La vie n’est pas facile, et j’ai appris qu’il ne faut jamais se comparer aux autres. Il faut toujours vivre à son propre rythme et faire ses propres choix. Et aussi, travailler avec amour, passion et assiduité. Ne pas faire telle ou telle chose, parce que cela réussit bien à une connaissance.