À la rencontre de Nana Salama Haidara, une femme au service de sa communauté !

Engagée, communicante, juriste de formation et candidate de la commune VI aux législatives 2020, Nana Salama Haidara reflète à la perfection le leadership féminin. Retrouvez ci-dessous la womanagerstory de Nana Salama Haidara.

Parlez-nous de vous et de votre vie politique

Je suis Nana Salama Haidara, je suis candidate aux élections législatives prochaines en commune 6 du district de Bamako. Je suis juriste de formation, journaliste, et consultante en communication. J’ai une maitrise en droit international de l’université de Bamako et un master 2 en communication de l’Institut Africain des Management (IAM) de Dakar. J’ai aussi un MBA en management des organisations de l’Université du Canada. Et je suis almuni du Young African Leadership Initiative (YALI) Mandela Washington Fellowship. Je suis mariée et mère de 3 enfants.

Je n’ai pas eu de vie politique en tant que telle, mais j’ai une vie associative très remplie. Déjà été étudiante, j’ai été membre du club des élèves et étudiants du Mali. Un club qui fait la promotion des technologies de l’information au Mali. Je suis également membre de la jeune chambre internationale Bamako Elite.

Je suis candidate indépendante aux élections législatives. Je suis inscrite sur la liste Alliance pour l’Eveil qui est un regroupement de 3 associations dont mon association le club de soutien des actions de Nana Salama ; l’association de mon colistier Maître Moctar Cheick Kamia et l’association de mon autre colistier qui s’appelle Amadou Diadié Samassekou. Je n’ai jamais milité dans un parti politique mais j’ai une vie associative très riche.

Pourquoi vous êtes-vous présentée aux législatives de 2020 ?

Tout est parti d’un constat, qui est la situation actuelle de notre pays. Une situation qui n’est un secret pour personne. Il y’a tellement de choses qui ne fonctionnent dans ce pays, le chômage des jeunes, les violences faites aux femmes, la corruption…. J’ai compris que je devais faire quelque chose. Et à l’assemblée national on a un certain pouvoir. Je veux contribuer au changement dans ce pays. Non, je dois contribuer au changement

Pouvez-vous nous parler de votre projet de société ?

Nous avons un programme qui comporte 9 axes essentiels qui sont : la lutte contre le litige foncier, la promotion de la paix et de la sécurité, la promotion de l’emploi des jeunes, la lutte contre l’insécurité, la promotion du leadership féminin, la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles et la promotion de nos produits locaux. Mais le projet qui me tient à cœur est la proposition d’une loi contre les violences faites aux femmes. Une fois élue, je mettrai tout en œuvre pour faire passer cette loi.
Avez-vous eu des difficultés au cours de votre campagne ?
Oui, évidemment. Il y’ a quelques jours je suis parti dans un quartier de Bamako dont je vais taire le nom pour un meeting avec mon colistier, qui est venu un peu en retard. Quand j’ai commencé le meeting, il y’a un monsieur qui s’est levé et commencé à crier dans la salle en disant qu’une femme n’avait pas la légitimité de leur parler de politique.
J’ai entendu qu’il finisse de parler puis je me suis présenté j’ai exposé mes projets. Je me suis ensuite adressé au monsieur en lui rappelant la loi 052…. Voté dans notre pays en décembre 2015 à l’Assemblé Nationale. Cette loi impose un cota des 30% (de femmes) sur les listes électorales. De ce fait une femme est non seulement légitime à parler de politique mais également à se présenter aux élections et à occuper des postes décisionnels.

Qu’avez appris de cette expérience ?

J’ai appris qu’il faut savoir garder son sang-froid, et ne pas se laisser déstabiliser quoi que les gens disent ou fassent. Au cours de la campagne j’ai rencontré beaucoup de personnes. La plupart déçue par les politiciens. Cette déception a rendu certains agressifs, d’autres cupides qui vendent leur voix contre de l’argent, ce que je déplore malheureusement. Le changement est possible dans ce pays et c’est à la jeunesse de le prouver en étant exemplaire.

Quels messages avez-vous à adresser à notre lectorat ?

J’ai un double message à lancer à la population, le premier il est vraiment important pour moi c’est sur la pandémie Covid-19. Il faut qu’on fasse attention à cette maladie qui fait des ravages dans le monde. Ecoutons les consignes qui nous ont été donné, à savoir le lavage des mains au savon, éviter les accolades et rester chez soi.
J’invite la population au retrait des cartes d’électeur afin d’accomplir le devoir de citoyenneté qui est le vote. Je vous invite aussi à voter pour notre liste l’Alliance pour l’Eveil.